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Devant moi... Au fil du temps
2 octobre 2007

Les larmes de mon démon d’ange

17186379_pConsigne N°54 de chez Coumarine :

J'ai trouvé cette photo en lisant le billet de ce jour de Astérie
Il propose d'aller voir une galerie de photos trouvée sur un site japonais.

L'incipit (à ne pas oublier Coumarine, si tu écris un texte sur cette consigne!!!) sera :

Je lui ai dit de se taire.

~ ° o O o ° ~

& Voici ma version...

Les larmes de mon démon d’ange

Je lui ai dit de se taire. Ses excuses ne serviraient à rien, le mal était fait...

Ce petit monstre venait de briser une des bouteilles de cette série rapportée du Japon par mon grand-père et acquises lors d’une vente aux enchères. Leur histoire était peu singulière, m’avait-il expliqué à son retour ; l’eau qu’elles contenaient aurait sauvé la vie de l’un des membres de la famille de l’empereur au début du siècle dernier.

Leur valeur était inestimable, mais pour moi, elles avaient surtout une valeur sentimentale.

Je revois ses yeux brillants s’illuminer par l’excitation de pouvoir les admirer, les tenir entre ses mains, les caresser avant de les ranger dans leur écrin de velours. J’entends sa voix exaltée par sa passion, sa fierté de partager leur récit qu’il réadaptait à chaque fois.

"Je t’avais pourtant interdit de venir chahuter dans ma pièce aux souvenirs ! Mais non, il a fallu que tu y ailles !"

A quatre pattes sur le sol glacé, je rassemble les morceaux éparpillés. Je sens la colère envahir tout mon être. Comme le magma en fusion se propage dans la cheminée du volcan avant même que la lave ne soit crachée, je retiens de mon flot de paroles blessantes. Je marmonne entre mes dents ma rancœur, tout en ramassant un à un les éclats de verre, les cherchant  sous les meubles pour ne pas en perdre un seul morceaux.

Mais tenter de les recoller ne réparerait pas les dégâts. Il était trop tard...

Je me redresse, je le vois juste devant moi, immobile. L’apparence de démon que je lui prêtait quelques minutes plus tôt redevient peu à peu celle d’un ange, avec toute son innocence. Mais un ange triste, au regard emplit de larmes ; son sentiment de culpabilité est palpable, son repenti et ses regrets aussi.

"Excuse-moi maman..."

Je me relève. Emue, regrettant mon emportement, je me rapproche de lui pour le prendre dans mes bras et le réconforter. Enlacés, mêlant nos larmes, je laisse s’échapper ces mots pensés si fort :

"Pardonne moi..."

Parce que la plus grande des richesses qui soit, est de savoir pardonner.

Cette note chez Coumarine

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