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Devant moi... Au fil du temps
13 septembre 2007

Misterio 13

Sur une idée d'Enriqueta proposé sur le site des équipières de choc.

Voici un nouveau jeu d’écriture :
Aujourd’hui Mercredi 29 Août 2007, en ouvrant ma messagerie, j’y découvre un mail anonyme qui me dit la chose suivante :
« Bonjour,
Si tu crois au destin et si tu veux mettre un peu de sel dans ta vie, briser la routine, connecte-toi le Jeudi 13 Septembre 2007 à 21h00 sur le site suivant :
http://misterio13.over-blog.com
Et que l’aventure commence… »
A vous d ‘écrire la suite avec un récit à la première personne du singulier, vous pouvez décrire la situation de départ, puis l’attente jusqu’au 13, et surtout la décision le faire ou non, et si vous vous connectez, que se passe-t-il ?
Votre récit devra être publié sur votre blog le Jeudi 13 Septembre à 21h00 si possible. Amusez-vous bien !

~ ° o O o ° ~

Le jour J est arrivé. Il est aux environs de neuf heures moins le quart et je suis assise devant mon écran d’ordinateur. Malgré l’extrême fatigue de ces derniers temps liée au  travail, au rythme intense de ce début de rentrée, à toutes ces nuits tourmentées par le fait du  stress & des problèmes personnels, j’ai tenu à ne pas manquer le rendez-vous fixé par l’expéditeur anonyme. Je surfe de page en page en attendant patiemment 21h00, l’heure de vérité.

J’ai ouvert un second onglet sur ma messagerie Intemet, directement sur le message reçu ce mercredi 29 août…

J’ai été tout d’abord très surprise de recevoir un mail de ce genre dans ma boite aux lettres car celle-ci est dédiée à mon blog, peu de personnes en connaissent son existence et elle n’a jamais été utilisée sur d’autres sites en dehors des blogs. Ma première réaction a donc été de le supprimer, sans même prendre le temps de le lire. Je suis assez méfiante, j’ai même pour règle de ne jamais ouvrir un message dont l’expéditeur est inconnu. Je le dis et le répète assez souvent au travail, pour ne pas le transgresser moi-même.

& puis j’ai hésité… Après tout, qu’est-ce que je risque ? Il n’y a pas de pièce jointe ; le risque n’existe que si j’ouvre un fichier ou si je clique sur un lien… Finalement, je l’ai gardé sans pour autant le lire, préférant le faire depuis mon travail où les systèmes sont plus sécurisés. Le lendemain midi, au moment de la pause repas, entre yaourt et fruit, j’ai découvert le contenu du mystérieux message :

    « Bonjour,
    Si tu crois au destin et si tu veux mettre un peu de sel dans ta vie, briser la routine, connecte-toi le Jeudi 13 Septembre 2007 à 21h00 sur le site suivant :
    http ://misterio13.over-blog.com
    Et que l’aventure commence… »

Grhhh ! Il y avait un lien ! Là, ce n’était plus pareil ! Le risque était plus important si je cliquais dessus…

Qu’allait-il se passer après ? Il y a tant de « saletés » qui trainent  sur Internet, exploitant la moindre faille, et pour lesquels, même un système bien protégé n’est pas à l’abri ; mes craintes grandissaient. Il ne faudrait pas que je mette en cause la stabilité des systèmes par ma faute ! Bon, ce n’était pas pour toute de suite, mais pour dans deux semaines. J’avais donc tout le temps pour y réfléchir et prendre une décision. J’ai fermé le message pour poursuivre mes consultations Internet, rattraper mon retard sur la lecture de mes blogsamis.

Les jours qui ont suivi ne m’ont pas trop laissé le loisir de songer au mail. La rentrée, les enfants, leur garde robe à renouveler, mon mari trop souvent absent, plus que d’habitude ou non prévues… & tout le lot d’incertitudes, de questionnements, de doutes qui m’accapare systématiquement l’esprit dans ce type de situation… L’angoisse… Mes démons imaginaires, comme je les appelle, qui reviennent hanter mes journées, mes nuits et qui sont dans la plupart du temps qu’absurdité. Ce n’est qu’hier soir que je me suis souvenu du message. Je savais que j’avais quelque chose à faire sans me rappeler laquelle. J’ai réfléchi aux différents rendez-vous pris ou à prendre, personnel et professionnel, un truc à la télé que j’aurai souhaité voir… Non, non il n’y avait rien dont je me souvenais qui correspondait à cela. C’est en regardant aux infos un reportage sur le phénomène des blogs, leur ampleur et le succès qu’ils remportaient chaque jour un peu plus auprès des internautes, que je me suis rappelé de Misterio.

Ah oui, c’est ça ! Faut pas que j’oublie demain !

Alors voila, maintenant j’y suis. Il est 20h59. Dans une minute je découvrirai l’origine ou tout du moins le dessein de ce message. Arnaque, piège, ânerie, baliverne… Qu’importe ! Ma curiosité l’emporte sur la raison et tant pis pour les conséquences. Je tente le risque. Je passe sur l’onglet de ma messagerie et lorsque l’horloge de mon ordinateur indique 21h00, je clique sur le lien.

J’attends… C’est assez long… Ma connexion semble s’emmêler dans les méandres de la toile, ne pas aboutir, à moins que ce ne soit mon impatience qui amplifie cette attente.

Un début de page s’affiche, laissant découvrir un fond bleu vert ou plutôt vert d’eau qui me plait beaucoup. Cela me fait penser au calme champêtre d’un bord d’étang, à la douceur du mois de mai, lorsque la nature s’éveille peu à peu après un rude hiver, aux chants des oiseaux agités par l’effervescence de cette période de renaissance. A la différence d’un noir ou d’une couleur plus agressive qui aurait pu m’alerter sur le contenu du site, cette couleur me rassure ; je me sens sereine et détendue, presque en confiance. Le titre de la page apparaît :

« Misterio… »

Le style des lettres est en script, arrondi, épuré et de couleur blanche avec un léger relief. En dessous, une phrase écrite dans le même style mais de taille inférieure apparaît lentement :

« Exhumer Les envies d’une Vie sans vie, Raviver Les mystères des Destinées de nos Vies… »

Un titre intriguant attisant d’autant le feu de la curiosité se consumant en moi.

Qu’il y a-t-il derrière tout cela ?

Que propose-t-il ?

L’affichage de la page se termine et je découvre un blog comportant un seul article, pas de description, pas d’archives, ni d’information sur l’auteur. Le mystère reste entier. L’unique article ressemble au mail reçu et propose un nouveau lien. Avant de cliquer dessus je regarde si des commentaires existent… Mais il n’y en a aucun, d’ailleurs il n’y a pas la possibilité d’en déposer.

Sans perdre de temps à réfléchir sur les conséquences de mes actes, je clique sur le lien communiqué. Je tombe sur une nouvelle page ; c’est un formulaire me posant différentes questions personnelles permettant de me décrire, de me faire connaître, d’exprimer mes envies, ce que j’aime, ce que je n’aime pas dans différents domaines, comme pour se découvrir des affinités. En tout, une trentaine de questions plus ou moins indiscrètes auxquelles je réponds en toute honnêteté, sans réticence.

Un temps de traitement est nécessaire. Je regarde le sablier en cristal afficher sur l’écran. Son sable fin et bleu turquoise s’écoule doucement, puis se retourne afin de d’en écouler une nouvelle fois son contenu. L’opération se répète, une fois, deux fois, puis encore plusieurs fois mais je ne les compte plus. Je désespère d’aboutir aux résultats de ce questionnaire.

Le traitement s’interrompe, un message s’affiche. Il m’informe que l’ensemble de mes réponses a permis de préparer les éléments nécessaires à l’élaboration d’un scénario. Je dois confirmer mon intension ou bien abandonner. Un avertissement clignotant précise qu’après avoir confirmé mon intension de poursuivre, je ne pourrai plus revenir en arrière. Toujours sans aucune hésitation, je confirme mon choix.

Un nouvel écran apparaît. J’entre dans un univers virtuel. Je découvre mon personnage dont la ressemblance est assez déconcertante. Je suis au milieu de l’écran dans le jardin d’une grande propriété. Je m’y promène un livre à la main sans but précis, me dirigeant vers un parc. Une musique douce et relaxante accompagne mes déplacements. Il n’y a aucun autre personnage autour de moi. Je fais encore quelque pas et une porte s’érige devant moi, les murs sont inexistants ou bien transparents car je ne les vois pas.

Faut-il ouvrir cette porte ou bien rester dans cet endroit où le calme est si rassurant ?

Qu'y a-t-il derrière ?

Une autre porte se présentera-t-elle à moi si je décide de ne pas ouvrir celle-ci ?

J’avance ma main vers la poignée mais au moment où je m’apprête à la tourner, j’entends les cris d’un homme au visage complètement flouté :

« Non ! N’y vas pas ! »

Mais il est déjà trop tard. Le seul effleurement de la poignée a suffit à déclencher son mécanisme d’ouverture. Je me sens happée par l’espace de cette pièce faite de murs de verre. La porte claque et en quelques secondes, se dématérialise. Je me retrouve enfermée à l’intérieur et sans aucun moyen d’en sortir.

J’entends l’homme crier à nouveau. Il court dans ma direction et tente de passer au travers des murs. Je distingue à présent son visage. Il m’est familier, je connais cette personne, je le sais, mais ni son nom, ni son prénom, ni même le lien qui me lie à elle, ne me reviennent… Je vois deux ombres drapées d’une cape en étoffe noire se rapprocher de l’homme. Je suis face à lui, je pourrai presque le toucher, j’ai envie de lui caresser la joue pour le rassurer tant l’inquiétude et la peur se lisent sur son visage. Les deux ombres le saisissent et l’emmènent au loin, flottant dans les airs tout d’abord pour ensuite s’engouffrer dans les entrailles de la terre. Il me crie :

« Aide-moi… Aide-moi, je t’en supplie… » Avant de disparaître en hurlant : « Mais je t’aime… »

Je reste stoïque, les mains à plat sur le mur transparent de cette pièce. Je sais qu’il est déjà trop tard, les ombres l’ont emporté, il ne reviendra plus. J’aurai dû l’embraser pour lui pardonner, une dernière fois, avant de le laisser partir.

Je me retourne brusquement. Une lumière blanche d’une luminosité extrême et jaillissante du ciel, m’éblouit. Je remarque à cet instant que j’évolue dans univers achromatique, se colorant petit à petit grâce à cette source de lumière, tel un peintre utilisant les teintes de sa palette pour donner vie à son œuvre.

Le camaïeu du bleu du ciel se mêle au dégradé émeraude des arbres et des herbes de la plaine vallonnée. Le jaune auréolin du soleil au zénith accélère l’éclosion des fleurs et l’explosion d’un chamarré de couleurs resplendissantes. Au travers d’une touche de blanc poudré, un nuage se forme atténuant l’éblouissement. Une forme humaine, vêtue d’une aube blanche s’y détache. Je ne saurai deviner s’il s’agit d’un homme ou d’une femme, même sa voix n’en révèle pas sa qualité. Elle me délivre un message :

« Les portes du royaume de la vie te resteront fermées tant que le sort jeté sur ta destinée ne sera pas brisé. Retrouve les enfants de l’aurore égarés dans le parc des pas sans fin. Avec leur aide, leur courage et votre détermination, vous unirez vos forces pour combattre les ombres de la mort, délivrer l’être cher du monde interdit des ténèbres et renverser le cours de la vie. »

Je la contemple, son aura captive toute mon attention. Je suis comme envoutée par sa présence et son charme. Je ressens l’immense besoin de l’adorer, de lui offrir toute ma dévotion… Je reste sans voix lorsqu’elle me fixe du regard et m’indique une porte qui vient de prendre forme à quelques mètres de moi. Elle me fait signe de m’y rendre avant de disparaître emportant avec elle son faisceau de lumière et le chromatisme des teintes. Seule la surface de la porte garde les couleurs par transparence du lieu qui se présente derrière une fois le seuil franchit.

C’est une clairière accueillante et lumineuse. En son cœur, une tourelle octogonale en pierre recouverte un dôme et ouverte une façade sur deux par des arcades. Je devine en son centre une sculpture mais je suis trop loin pour la distinguer. Je m’avance  un peu plus près de la porte mais pas trop. La précédente expérience m’effraye encore.

Que va-t-il se passer lorsque que je l’ouvrirai ?

Quelqu’un surgira-t-il de nulle part ?

Les ombres de la mort feront-elles irruption pour l’enlever ?

A moins qu’elles ne viennent pour moi…

Je n’ose agir. Pétrifiée par le doute et la peur, je reste devant la porte incapable de prendre une décision. Inconsciemment, ma main tremblante s’approche de la poignée, elle se fige à quelques centimètres…

Soudain, l’hurlement strident d’une alarme retentit. Je ne sais d’où elle provient, son bruit s’intensifie et devient insupportable même avec les mains sur les oreilles. Je me plie sous la douleur qu’elle génère dans ma tête. Je me sens faillir, je tente d’y résister mais le bruit persiste et je perds connaissance…

Lorsque je retrouve mes esprits, je me redresse et relève ma tête. L’alarme a stoppée. Je m’aperçois que je suis face à mon écran, il est 00h13. J’ai dû m’endormir à un moment donné en consultant le site ou en attendant son affichage. Tout est trouble, je ne me souviens plus réellement de ce qui s’est passé avant. Je suppose que j’ai dû rêver, que la sonnerie était celle de mon clavier sur lequel j’avais dû sombrer, emportée par le sommeil. L’écran est resté connecté sur le site. La note lue tout à l’heure est modifiée, complétée par une citation de Platon :

« Chacun, parce qu'il pense, est seul responsable de la sagesse ou de la folie de sa vie, c'est-à-dire de sa destinée. »

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Commentaires
A
bonjour,<br /> je m'appelle aurélie je suis une grande fane de toi,quand je joue avec mon frère je suis toujours toi.J'adore ton 619!tu peut m'envoyer des photos dédicasser s'il te plait merci.<br /> <br /> <br /> JTD
K
Ta nouvelle fait rêver. J'aime beaucoup ce monde magique dans laquelle elle nous plonge. A bientôt
L
Un rêve bien commenté .Je n'ai pas voulu me lancer dans l'aventute, qui s'avérait trop longue .
M
de vivre un rêve en te lisant ...<br /> chouette note, merci :)<br /> bise
E
Woah!Quel talent au service du mystère de la vie!<br /> Je suis sûre qu'il y a beaucoup de toi dans cette histoire là, tu te livres tout en gardant ton mystère...Bravo!<br /> Que de chemin parcouru depuis Psycho, n'est-ce pas? La graine est devenu une magnifique plante.
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