Vous le savez

28 mars 2007

Première publication de l'atelier d'écriture découvert ce vendredi... Il ne me restait peu de temps pour la consigne 42 mais finalement, il n'était pas trop tard.

11326287_p

Consigne de Coumarine :

Voici une photo que j'ai prise tout près de chez moi... Vous écrivez un texte dont l'incipit sera:

"Il faut que je vous dise... j'ai menti!"

N'oubliez pas : un texte court qui ne dépasse pas les 2000 signes espaces compris.

~ ° o O o ° ~

& Voici ma version...

Vous le savez

- Il faut que je vous dise… J’ai menti ! La tête baisée, les mains dans le dos, face à cet homme au regard froid, la jeune fille avoue sa faute et se repent.

- Comment avez-vous osé désobéir à votre tante ! Comment avez-vous pu transgresser ses ordres alors qu’elle prend si grand soin à vous élever !

- Père je vous en conjure écoutez-moi…

- Laissez-moi parler ! Vous n’aviez pas à aller vous promener au bord du lac ! On vous l’a interdit ! Vous avez contrevenu, vous allez être punie en conséquence et votre tante décidera de votre châtiment !

- Père je vous supplie. Je suis allée au lac, je l’avoue mais c’est une force inexplicable qui m’y a poussée…

- Taisez-vous jeune effrontée et sortez !

Dans un dernier espoir, la femme fille se jette aux pieds de son père et les agrippe. Le regard larmoyant, la voie tremblante elle implore son indulgence.

- Je vous en prie, père, ayez la bonté de m’écouter. Cette force, cette lumière blanche m’a réveillée très tôt ce matin et m’a conduite jusqu’au lac. Malgré mes réticences, je n’ai pu y résister…

- Mais elle divague, elle est folle, cria sa tante en se tenant la tête.

- Non, je ne suis pas folle ! Au lac, alors que la brume se dissipait lentement, que la rosée du matin glaçait chacun de mes pas et mon corps à peine vêtu, je l’ai vue. Elle était là, debout, face à moi, à quelques mètres de l’autre côté de la rive. Elle m’appelait d’une voie lancinante…

« Clara … Clara … »

J’ai reconnu son teint porcelaine, ses longs cheveux bruns, ses yeux bleu marine et ses lèvres pourpres.

- Mais de qui parlez-vous ma fille ?

- Père… C’était ma mère… Elle pleurait, elle sollicitait mon aide, votre aide… Vous entendez ? Elle a besoin de vous !

- Votre mère s’est noyée dans le lac et vous devez vous y résigner, dit la tante outragée.

- Elle est morte, oui ! Mais elle m’a dit… Je dois faire éclater la vérité ! Vous devez découvrir la vérité père… Mère ne s’est pas suicidée… Elle a été assassinée !

Regardant en direction de sa tante,

Et vous le savez !

Cette note chez Coumarine